De la Bretagne à l’Italie...

Je suis tout juste revenu du canada (pour les presses qui veulent rire 2 minutes et qui ne liront pas tout, direction le point 3). Quoi, vous ne saviez pas que j'y etais parti ? Apres le retour de bretagne, j'ai passe 2 semaines ici en Italie, au labo. Clau et Jeff sont venus a la maison passer une petite semaine, que j'ai eu la chance de suivre en partie (j'espere que ca vous a plu vos vacances, les amis !), puis hop, direction le pays de Couillu, selon Laurent Gerra.

J'ai fait grand voyage en bonne compagnie, puisque j'etais accompagne de mes amis Luca l'impassible (you know what ? I'm happy), et sa compagne Chiara qui-saute-de-joie (boing boing boing). Nous nous rendions dans la ville de Banff, au milieu d'un superbe parc naturel, pres de Calgary-le-pays-du-froid-j-y-reviendrai, ou se deroulait la conference Edutainment 2009. Nous y avons rejoint Stephanie mon ancienne collegue de bureau, et avons retrouve sur place Mathieu, rencontre a Cyberworlds 2008 en chine. La fine equipe a participe activement a la conference, qui ne fut certes pas d'un niveau exceptionnel loin s'en faut, mais qui etait toutefois sympathique. Bon, je met par contre un carton rouge sur les repas de midi faits de sandwichs/hamburgers ! Je pense que ca ne sert a rien d'insister sur cette partie professionnelle du voyage, car bien qu'elle en soit le but je me doute que cela ne va pas interesser grand monde.

1. J'ai un boulot dangereux

Avant de narrer les fantastiques et trepidantes aventures de la bande des 7 (je vous rassure, vous savez compter), je vais en preambule vous parler d'un post que j'ai failli ecrire depuis mon hotel. Puis non, finalement, trop difficile de tapoter le clavier, vous allez voir pourquoi. Celui-ci se serait appele "A-Taon-tion ca pique"; ce qui aurait d'ailleurs ete une erreur mais le titre me faisait rire. Puis c'est chiant a trouver, un titre. L'histoire donc, commence par une piqure anodine sur l'annulaire droit -soyons precis- le samedi en tout debut d'apres-midi. Ca gratte. Ca pique. Mouarf. 1h apres ca enfle un peu. 2h, la partie haute de la main devient rouge. Finalement, vers 20h, j'ai une main rouge, qui demange, et fait une fois et demi sa taille. La barbe. Le lendemain, dimanche, jour du seigneur (ha ha), c'est le debut de la conference. Sauf que, ma main est vraiment enflee, d'ici a ce que je fasse une reaction allergique a deux balles y'a pas photo. Direction l'hopital. Prise des constantes par une tite machine automatique, pas de fievre mais 110 de pouls, et 14-10 de tension; non je ne suis pas un stresse.

Je n'avais pas trop anticipe le franchissement de la porte de l'hopital, reagissant plutot comme un francais, preoccupe par cette saloperie de piqure. Puis bon, c'est le canada hein. Grave erreur ! Mettre un pied dans un hopital dans le nord de l'Amerique, c'est equivalent a signer une demande de pret sans lire les conditions !!! Et pas qu'aux EU ! Enfin bref, je remplis les formulaires et attends le medecin, qui se revelera tres sympa. En meme temps, il peut (voir la suite) ! Quelques courtes minutes plus tard, mon analyse personnelle etait la bonne selon lui (ouaich, j'suis docteur moi aussi d'abord), piqure probable de taon avec reaction allergique, et donc prescription d'antihistaminiques et d'antibiotiques, rien de surprenant. Sauf la facture tendue par la jolie secretaire medicale, qu'aurait au moins pu s'habiller dans le fantasme classique pour faire passer la pillule ! Car quand Luca me demande si j'ai assez, je lui dis "Tu parles, j'ai 300$ sur moi !". Et quand j'ai lu que je devais payer 730$, je crois que j'ai eu du mal a avaler........! Bon bah, c'est comme ca dans ce pays, on paye d'abord, les assurances europeennes remboursent apres. Ok, je vais voir ca avec le boulot, ils vont faire ce qu'il faut; me dis-je. Pour l'anecdote, je suis en train de ronger mon frein avec la gentille assurance professionnelle italienne, dans cette charmante periode de vacances et de non-assistance express. Beaucoup savent comment je vais reagir... Bref, c'est une autre histoire. Ha, pour conclure avec le fameux post que j'ai failli mettre, et donc la main piquee, et bien la journee durant ca a continue a gonfler, je ne pouvais plus plier ni les doigts ni... le poignet. L'avant-bras s'y est mis aussi, le jaloux, et s'empressait de rattraper la main qui avait veritablement doublee. Je me sentais comme Coluche dans Banzai. J'ai teste le soir apres la conf tous les trucs de grand mere que j'ai pu trouver (ce qui au passage, grace a l'oignon -antibio naturel il parait ?-, m'a permis de voir que j'avais en fait sans doute ete mordu par une araignee), et deux jours apres ca degonflait, enfin. Je vous passe les photos souvenirs pour le coup.

2. Groupir, groupir

Alors, revenons a la bande des 7. Luca, Chiara, Mathieu, Stephanie, ma pomme. Cinq. Plus l'allemande Christine qui nous a rejoint suite a la conference, et la bordelaise Aurelia, amie de Mathieu, arrivee pour entamer 2 (3 ?) semaines de vacances sur place. Le compte est bon L'aventure durera pour Stephanie et moi 4 jours durant, a la suite de quoi nous rentrerons travailler. Le plan commence par une petite preparation, il s'agit de faire les boutiques pour acheter ce qui manque. Inevitablement, Luca et moi passerons pas moins d'une heure pour nous acheter de superbes chapeaux de cowboy. C'est tres branche western ici. Finalement il ne nous manque pas grand chose, nous irons donc nous reposer afin d'attaquer sereinement les jours de randonnees qui suivront. Le soir, nous irons cependant mais evidemment danser dans la SEULE boite de Banff, le HooDoo, qui comporte un DJ un brin hysterique et excite, et malheureusement aux gouts... differents. Luca s'en fera un ami pour la vie, d'ailleurs. Deux beaux bebes de 95kg au bas mot, sans doute joueurs de foot us ou bucherons genetiquements prepares, furent assez sympathiques pour nous offrir des "shots" au bar. Finalement, on en a bu pas mal, et des cocktails divers aussi. Mais y'avait rien comme alcool, je pense que Xabi et ses potes de Bayonne seraient partis en courant... C'est bien la peine de faire 95kg, pour boire des trucs comme ca !

3. c'est l'homme qu'a vu l'homme qu'a vu l'homme qu'a vu l'ours

Dans notre plan, quoi de plus logique, vu que nous etions dans un parc naturel, que d'aller planter une tente au milieu des bois. Depuis un moment nous preparions l'experience. Evidemment, nous avions l'equipement. Enfin presque: en passant devant un magasin le samedi, je me suis tape une crise de rire monumentale. Ce qui me fait penser d'ailleurs que j'ai oublie de retourner acheter l'article declencheur, merde. Alors, vous savez l'ete, vous achetez des bombes anti-moustiques. Vous vous en badinez comme si c'etait une eau de cologne, et paf, le moustique ne pique plus, vous n'etes plus a son gout. Les moustiques sont des gourmets, on pourra en rediscuter d'ailleurs. Bref, dans un magasin de rando j'ai vu une bombe aerosol du meme style, avec ecrit dessus "Bear spray" ! Et oui, une bombe spray anti-ours ! je me suis vu revetir le suppose parfum delicat de cette bombonne rouge, et voir l'ours me renifler pour finalement cracher par terre de degout, et se casser. Comme un gros moustique. Bon, evidemment, ca n'est pas le principe, c'est plutot comme une bombe anti-agression. Mais pour ours. Je vous recommande mesdames, ca doit etre efficace Toujours est-il que nous savions avant de venir qu'il y avait des ours dans ce pars. D'ailleurs, ca ne rigole pas, il ne faut pas etre a moins de 4 dans certaines zones pour se balader. Sinon l'ours reste sur sa faim.

Nous avions d'ailleurs elabore plusieurs strategies pour nous premunir des ours lors de cette excursion. Celle qui recu les faveurs du public (en gros, Luca et moi), c'etait tout d'abord d'acheter un livre de chants d'Hugo Fray; version canadienne. Ensuite, faire un feu, et poser le livre a cote. Attendre un peu, commencer a entonner "santiano" avec l'accent. Vous avez devine, c'est un piege a scoot. Une fois le scoot attire, debarquant de nul part depuis les bois, il suffit de l'attacher solidement, et de l'amener avec soi en randonnee. Il portera le sac en plus, car le scoot est serviable. Ensuite, si un ours arrive, il suffit de lacher le scoot qui se mettra a courrir, attirant inevitablement l'ours a sa suite, pour permettre de continuer sa rando tranquillement.

Mais bon, on a oublie d'acheter le livre, alors nous avons dormi dans un camping special au milieu des bois, refuge obligatoire et electrifie. Sympathique de se mettre en cage. Cela dit le decor du camping etait superbe, on avait l'impression d'etre en foret (assez grands espaces individuels, avec plein de sapins), avec des wc et des douches. Et un barbecue, avec le permis qu'il faut payer pour faire du feu dedans. Tiens d'ailleurs, allumer un barbecue... je n'ai pu tester ta technique Marwan, malheureusement. Mais on notera quand meme que la france surpasse l'italie en ce domaine, ha ha.

4. Louise, vous me plaisez, Eiffel tu es pluvieux. Et entre deux passe un ecureuil

Une fois les tentes plantees et ajustees, nous avons pu attaquer une petite randonnee. Nous avons attaque par le Lake Louise, souvent presente en carte postale, et avons fait l'ascension environs 2h30 durant, pour avoir une vue imprenable sur les montagnes environnantes. Il n'y a pas a dire, le paysage etait vraiment magnifique. La randonnee pour sa part, ne fut pas epique. Elle n'etait qu'un simple combat mtaphorique de l'homme contre lui-meme, devant avancer coute que coute, toujours plus haut, sans jamais faiblir, afin d'atteindre les sommets et l'etat de felicite. Ouais, n'importe quoi, en gros on marche et ca monte, point. Mais le decor est beau ! Le lendemain etait du meme acabit, a la difference du temps. Il tombait des cordes ! Enfin, pas tout le long, mais une bonne partie. Nous sommes montes jusqu'au lac Eiffel, afin de prendre un cliche de circonstance evidemment.

Le matin de ce dernier jour humide, nous etions debout aux aurores. 5h30 mon reveil sonnait. Quelle drole d'idee ! Surtout qu'il pleuvait deja. Mais n'ayant ecoutes que nos coeurs braves nous avons reussi a prendre Christine a l'auberge de jeunesse (pas folle la guepe allemande) a 6h30, donc en retard comme de bien entendu, afin d'aller observer les animaux sauvages sur une route bien connue pour cela. Grand silence dans la voiture, pas tant pour la fatigue que pour guetter serieusement les bebetes sauvages cachees entre deux arbres. Malheureusement nous ne verrons pas d'ours, mais un beau chevreuil faisant la pause, et plus loin Bambi et sa maman toujours vivante. C'est finalement en rentrant au camps a 8h30 que je prendrais plein de cliche d'un ecureuil se prettant bien au jeu... juste devant notre feu rechauffant le cafe italien...

5. Meme pas froid

-5'C, critique. 0'C, passable. 5'C, confortable. Voila les caracteristiques de mon super sac de couchage de rando. Quant a la tente, 3kg pour une 3 places spacieuse et incroyablement petite une fois pliee, j'etais bien equipe. Il n'en fut pas de meme pour l'Italie, avec une tente pas parfaitement etanche et des sacs un peu legers, pire encore pour les bordelais qui avaient des sacs classiques, les ayant d'ailleurs conduit a dormir dans la voiture, avec chauffage. M'enfin, ca caillait, je peux vous le dire. D'ailleurs le vendredi matin, il avait neige a qq centaines de metres plus haut... Oui oui, ce que je raconte etait la semaine passee, en aout. Au canada.

Pour nous premunir du froid, nous avions aussi notre permis de feu pour le repas, et nous ne nous sommes pas prives le premier soir pour profiter allegrement de l'ambiance feu de camps, meme si les mach-malos manquaient cruellement au cliche. Pour le deuxieme soir par contre, il pleuvait trop, et nous avons accepte avec plaisir l'invitation allemande pour aller jouer au billard au sec. Ca semblait etre une bonne idee finalement de dormir la-dedans, au chaud au sec, on aurait peut-etre du le considerer !

6. I'm Rob, cowboy !

Le dernier jour a failli etre en fait un sejour de 3 journees, qui aurait occulte les deux precedentes. Mais nous explosions le budget, et nos competences equestres restant alors encore a determiner totalement nous avons prefere opter pour "seulement" une journee de balade a cheval dans le parc. C'est un bon test fessier je pense. C'est ainsi que nous avons enfile de "beaux" raincoats du grand ouest, typiques des cochers, et enfourches Fury, Ponee, ou encore Idalgo et caramel. Le centre prevoyait bien les choses, car mis a part les vrais aventuriers, certains hesitaient a cause du froid et de la pluie. Ainsi en plus du raincoat, etions nous bardes de gros gants et autres tenues chaudes. Alors la je ne serai pas purement objectif, car j'adore monter a cheval, et je trouvais que le cadre etait tout a fait exceptionnel. C'est donc pour moi assurement ce qui m'a plu le plus au canada. Luca a meme dit qu'il etait "tout a fait satisfait", ce qui remis a mon echelle d'emphases equivaut a un "woua mega genial de la bombe". Je manquais de superlatifs, ce qui ne manquera pas de rappeler la route 66 a Eric ! Nous avions tout des cowboys, explorant au rythme equide les vastes decors montagneux, traversant des cours d'eau a la file indienne, attentifs a la nature sauvage qui nous observait. Et ecoutant Rob, notre guide, habitue des longues traversees a cheval. Une vraie passion pour lui. Ainsi que Montreal d'ailleurs, dont il me vantait les merites mais pour des raisons differentes, meme si la chevauchee y est un point commun. Aerm, bref. Nous avons ainsi eu la chance d'evoluer avec de la neige, dans des paysages parfaitement sublimes. La journee est passee tres vite, et deux petits malins dont je faisais partie evidemment s'amusaient en toute fin a se laisser distancer afin de faire un peu de trot. Bah oui hein, balade en montagne, plein de cailloux, on allait au pas tout le temps ! Si jamais vous avez l'occasion de faire une telle chose, foncez, c'est vraiment excellent.

Le lendemain nous visiterons un peu Calgary. Ce qu'il peut faire froid, c'est hallucinant, chez nous ca equivaut a un automne bien entame. Mais on a quand meme reussi a voir des enfants se baigner au milieu d'un petit parc... !!!!!! Et le soir, nous irons danser au "ranch", esperant voir de la country. Nous avions une veritable ambiance de film, des cowboys un peu partout, un petit peu de countrys, des bikers harley tout de cuir, et des serveuses tout a fait... vendeuses... nous finirons a 2h30 (on ne vend pas d'alcool apres 2h au canada, du moins a Alberta, il faut le savoir !), et ainsi se terminera ce superbe sejour. Gros dodo dans l'avion