Nombreux sont ceux qui ont vu ma petite collection d'appareils photos anciens. Bien plus beaux à regarder que les numériques actuels, tant en finition qu'en mécanique, ces vieux appareils délivrent des clichés magnifiques et plongent dans une ambiance 'oldies' buccolique. Par ailleurs, prendre son temps pour les prises de vues, bien réfléchir au cadrage, à la composition et aux expressions à saisir, ou encore peser chaque déclenchement, voilà le vrai travail -l'art plutôt- du photographe; que des pellicules de 12 vues imposent de respecter. Attendre une semaine ses photos, au lieu de sélectionner immédiatement parmis les 100 clichés numériques, c'est un monde de différences.

Quel est l'intérêt alors ? Et bien, faire les choses doucement, afin de savourer. L'intérêt du numérique est indéniable, de même que sa qualité actuelle; et je ne m'en passerai certainement pas. Mais pour autant, ralentir et profiter pleinement d'activités simples, cela me semble fondamental. Un bon contre-pied à la consommation toujours plus gloutonne et rapide. Gourmet vs gourmand ? peut-être est-ce la bonne comparaison. Mais je n'ai la prétention d'être ni un gourmet ni un photographe. Je me suis par contre fait plaisir à travailler avec le Rolleiflex de mon grand-père. Ho, sur 24 clichés, 2 seulement ont à mon sens un véritable intérêt. Comme quoi il y a du travail à fournir...

Le rolleiflex est une référence qui a véritablement dominé le marché photo pendant de longues années. Plus de 50 ans ! Et cette marque offre toujours des versions mécaniques ET numériques. Ces dernières étant inabordables, puisque l'ordre de grandeur tourne autour des 20.000E. Le Rolleiflex est un appareil entièrement mécanique -incluant le retardateur-, bi-objectifs. L'un sert au photographe, pour la prise de vue. Le second est celui qui imprime la pellicule. Cette dernière est un film moyen format 120, ou encore '6x6' puisque pratiquement 6cm par 6 cm. Voilà un sacré négatif ! Et avec la perfection optique et la qualité de ces films, on obtient des précisions incroyables inégalables même avec les reflex full-frame 24x36 (la surface ne fait que le 1/4 de ce négatif), permettant des zooms énormes, ainsi qu'une dynamique que les jpeg issus du scan ne peuvent absolument pas rendre. Je suis décu par le labo qui a traité les pellicules. Tout d'abord, ils ont perforés le mauvais coté du négatif dans les 2 cas (une pellicule couleur; une N&B), entrainant l'altération de 2 clichés. Ensuite, car la tireuse numérique utilisée était visiblement de piètre qualité. Certes j'avais un peu sur-exposé mes clichés, mais les blancs des négatifs ne sont pas aussi cramés que ce que j'ai réceptionné. Et on voit que c'est un tirage numérique (trame), ce qui aujourd'hui n'existe plus avec un équipement au top. Bref, faudra que je trouve un autre labo pour le prochain essai. Le scan des négatifs n'est pas bon, mon scanner, bien que bon, ne supporte pas ce format correctement. J'ai donc scanné les tirages qui m'ont déçu. Arf...

Un dernier petit paragraphe que Flo n'aimera sans doute pas, puisqu'il n'est toujours pas drôle et n'intéressera sans doute personne ;) Comment utiliser cet appareil ? j'ai pris quelques clichés pour l'illustrer et je ne vais pas être pénible au point d'expliquer. Mais ce qui est surtout important c'est comment calculer l'exposition, c'est à dire le rapport ouverture/vitesse ? A la base, il faut une cellule qui mesure la lumière sur le sujet à prendre. S'en suit une petite table de calcul, qui fonction de cette valeur nous permet de trouver le bon rapport et donc la bonne combinaison en fonction de ce qu'on veut faire (profondeur de champs pour la zone de netteté, fluidité ou saisie du mouvement, etc.). Pas de pile dans la cellule, et pour le coup pas envie de me louper, j'ai simplement utilisé l'un de mes appareils numériques. J'ai positionné manuellement l'objectifs sur les propriétés du rolleiflex, et l'appareil me donnait les fameuses combinaisons après avoir pointé la scène. Finger in the noise :p La dernière remarque concerne la visée. Le format est évidemment aussi carré dans le viseur optique, ce qui est très agréable pour le cadrage. C'est incomparable en confort avec les appareils modernes (luminosité, taille), et heureusement vu la mise au point manuelle qui doit être ultra-précise vu les très courtes zones de netteté.

Aller, place aux clichés. La palme de la meilleure photo revient à Flo, et oui ! Comme quoi l'art et la maîtrise technique n'ont rien à voir ;) Les deux premiers sont vraiment super, les autres, sympathiques ;) Et, rien à dire, le noir&blanc a quand même un sacré cachet... Dès que possible je scannerai les négatifs correctement afin de montrer la grande qualité des clichés, plutôt que les couleurs peu ajustées, les légers flous et surtout ces blancs cramés.

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Le making off... et un petit scan de nega, qui bien que mauvais, a un charme excellent !

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